En Wallonie, ils sont 20.000 à habiter une yourte, une roulotte, une « tiny house », une caravane… Aujourd’hui, le phénomène de ces habitations légères tend à se développer, que ce soit pour des raisons financières et/ou pour vivre en accord avec ses valeurs.

Et pourtant, ce type d’habitat ne bénéficie jusqu’ici d’aucune reconnaissance juridique.

Cependant, à l’initiative de la Ministre du Logement, Valérie De Bue, un avant-projet de décret insérant la notion d’habitation légère dans le Code wallon du logement et de l’habitat durable, – ce qui va de pair avec sa reconnaissance juridique – , a été approuvé en première lecture, le 18 octobre 2018 par le Gouvernement wallon.

«Cette reconnaissance est réclamée depuis longtemps par les acteurs de terrain avec lesquels nous avons parfaitement collaboré pour élaborer une définition de l’habitation légère», s’est réjoui la ministre wallonne du Logement Valérie De Bue (MR).

Concrètement, pour être reconnue comme telle, l’habitation légère (yourtes, cabanes, chalets, roulottes,…) ne peut pas être un bâtiment et doit répondre à au moins trois caractéristiques parmi celles-ci: être démontable, déplaçable, d’un volume réduit, d’un faible poids, ayant une emprise au sol limitée, autoconstruite, sans étage, sans fondation et qui n’est pas raccordée aux impétrants. Des normes spécifiques en matière de salubrité ou encore de sécurité, vont par ailleurs être rédigées dans les semaines à venir

«Nous devons nous assurer que ces habitations remplissent les conditions permettant de garantir un cadre de vie digne à leurs occupants», a poursuivi la Ministre.

Selon cette dernière, les habitations légères – qui restent soumises aux règles d’aménagement du territoire et de tourisme – devront également remplir certaines conditions en cas de location, conditions qui seront vérifiées dans le cadre du permis de location « afin de lutter contre les marchands de sommeil« .
Rédaction du VifWeekend.be  – 19 octobre 2018