Pas de débat lors du conseil communal du 31 mars 2014, bouclé en 40 minutes à cause d’un petit ordre du jour. Heureusement que nous avions ajouté un point.

En vrac :
– Le plan triennal d’investissements a été approuvé par la tutelle (rénovation chaussée de Namur à Natoye et rue Saint-Pierre à Hamois) ;
– Comptabilité communale : on continue à thésauriser… ;
– RCA des Sports, approbation de la version 2 des baux emphytéotiques (car à Hamois faire bien du premier coup semble une gageure) ;
– Confirmation de l’engagement de la commune dans le processus de certification PEFC des bois communaux;

Par rapport aux points ajoutés par notre groupe :

Nous avons mis à l’ordre du jour une demande d’instauration d’un service de broyage des déchets verts issus de la taille des haies, arbustes,… (Ci-joint, le projet de délibération et la note explicative.)

Nous avons été moins surpris du refus de la majorité (nous en avons plus que l’habitude) que par l’absence d’arguments crédibles.
En effet, alors que nous nous serions attendus à des arguments éventuels fondés sur le coût d’une telle proposition, la majorité se soit contentée de rejeter notre demande sans motifs réellement argumentés.

Nous regrettons amèrement, qu’au contraire d’autres communes, les habitants de Hamois se voient une nouvelle fois privés d’un service leur permettant de pouvoir gérer plus facilement leurs déchets verts.

L’idée était que la commune achète un broyeur, tout d’abord pour ses propres besoins et ensuite pour réaliser des broyages chez des particuliers. Le but étant de réduire notre empreinte environnementale, de réduire les coûts pour la commune et pour les particuliers et de réduire le volume des déchets à transporter et à traiter.

Ce projet, qui ne nécessitait pas nécessairement des moyens conséquents, mais plutôt une aide de la commune d’ordre logistique, en tant que organisatrice du service offert à la population, avait en effet des buts et bénéfices évidents :

1. Diminution de la consommation d’énergies fossiles dû aux multiples transports des déchets (qui, après être acheminés au parc à conteneur, repartent vers le centre de traitement à Namur pour être broyés, pour finalement être transportés à nouveau pour être mis à disposition au parc à conteneur) et donc réduction de l’empreinte environnementale des habitants,

2. Création d’une activité qui répond au besoin de la population (notamment de tous ceux qui ne disposent pas d’une remorque pour conduire leurs déchets verts au parc à conteneur, et qui disposent de trop petites quantités que pour faire venir un professionnel).

3. Création potentielle d’emploi : un tel service, organisé par la commune, pouvant être soit effectué par les ouvriers communaux, soit être sous-traité à une entreprise de jardinage.

Avec ce système, qui a déjà vu le jour dans d’autre commune, les citoyens auraient pu broyer, à faible coût, leurs branchages trop gros pour leur compost et réinjecter le broyage réalisé dans leur parterre. C’est bénéfique aussi pour la commune qui aurait pu, elle aussi, utiliser ce broyage pour ses propres plantations, et ce, pour un coût moindre.

Après notre présentation, la majorité nous a donné son « avis ». C’est ici que ça devient consternant… ! Voici leur réponse facilement écartées :

La majorité: Il existe un parc à container.

Ecolo : Certes, mais que font les personnes qui n’ont pas de remorques ?

La majorité: Les Jeunesses récoltent ces branchages lors de leur grand feu ;

Ecolo : Certes, mais aux autres moments de l’année, que fait-on ?

La majorité: C’est de la concurrence déloyale pour les petites entreprises

Ecolo : nous sommes également sensibles à éviter une telle situation, raison pour laquelle notre proposition comporte une possibilité de sous-traitance du service. Force est néanmoins de constater que très peu d’entreprises se déplacent pour de très petites quantités…

La majorité ne nous répond plus alors. A court d’argument ou pas envie ? Le débat coupe court et voici déjà la fin du conseil.

A ce jour, où le besoin de diminuer notre empreinte écologique se fait de plus en plus pressant pour contrer les changements climatiques, la majorité, principalement avec des arguments vite démontés, dit non à l’éolien, refuse de réfléchir sur des gobelets réutilisables, s’oppose à une aide supplémentaire à l’isolation et, dernièrement, s’oppose un la mise en place d’un service de broyage à domicile des déchets verts.

Nous avons eu l’impression lors de cette séance du 31 mars que le groupe Ensemble ne réfléchit même plus à nos propositions. Question qui nous tourmente alors : est-ce que nous recevrons maintenant un refus par principe à chacune de nos interventions ?