Compte-rendu – Conseil Communal du 03 mars 2014.

Petit ordre du jour pour ce conseil du 3 mars 2014 si nous n’avions pas rajouté deux points.

En vrac :
– Le budget communal a été approuvé par la tutelle ;
– Décision de garder les anciens représentants d’IDEG pour l’intercommunale ORES ;
– Décision sur la mission d’études confiée à l’INASEP pour le remplacement du pont Cardijn à Schaltin et le pont des brebis à Natoye ;
– Aménagement d’un espace multisport à Mohiville ;

Par rapport aux points ajoutés par notre groupe :

Tout d’abord, nous avons mis à l’ordre du jour une demande d’instauration d’une prime à l’isolation de logements pour les habitants de la commune, qui viendrait compléter celle de la région wallonne.

Nous avons été moins surpris du refus de la majorité (nous commençons à en avoir l’habitude) que par les arguments avancés.

En effet, alors que nous nous serions attendus à des arguments éventuels fondés sur le coût d’une telle proposition, la majorité a rejeté d’emblée notre demande, pour elle suspicieuse en période électorale. Elle nous a aussi présenté son dénigrement à l’égard des primes accordées par la région wallonne ces 10 dernières années et nous a même fait l’apologie des matériaux issus des produits pétroliers importés au mépris des matériaux écologiques, pour la plupart produits localement. Le groupe Ensemble nous surprendra donc toujours !

Nous regrettons amèrement, qu’au contraire d’autres communes, les habitants de Hamois se voient à nouveau privés d’un coup de pouce qui leur aurait été bien utile en cas de travaux, souvent coûteux, pour réduire leur empreinte énergétique, et faire baisser leur facture.

Ce projet avait en effet des buts et bénéfices évidents : diminution de la facture énergétique, diminution de la consommation d’énergies fossiles et donc réduction de l’empreinte environnementale des habitants, mise en place d’aides particulières aux personnes avec des revenus précaires, ou encore l’encouragement à l’utilisation de matériaux plus écologiques.

A ce jour, où le besoin de diminuer notre empreinte écologique se fait de plus en plus pressant pour contrer les changements climatiques, la majorité, principalement avec des arguments boiteux, dit non à l’éolien, refuse de réfléchir sur des gobelets réutilisables et, dernièrement, s’oppose à une aide supplémentaire à l’isolation.

Ensuite, dans notre deuxième point, nous demandions des précisions par rapport à la façon dont la commune se prépare et anticipe les mesures prises par le gouvernement fédéral en matière de chômage.

Après une présentation relativement complète des répercussions que ces mesures fédérales vont inévitablement causer en termes de précarité, ce qui a donc bien confirmé nos craintes, nous ne nous attendions pas à ce que la commune se contente de constater cet état de fait. A priori, la commune et le CPAS « attendent ». A part une explication portant sur une collaboration avec une ASBL visant la remise à l’emploi, nous ne percevons pas de véritable plan anticipant les nouvelles charges financières directes (nombres d’allocataires supplémentaires) ou indirectes (surcharge de travail face à cet afflux de nouvelles demandes). Nous avons en tout cas perçu assez nettement l’absence de réelle volonté de prendre en considération la réalité de ces personnes exclues. Au contraire, le CPAS envisage, au vu de ces nouvelles charges financières, un durcissement dans le cadre de l’octroi des aides.

Quant à notre suggestion que notre commune exprime officiellement sa désapprobation face aux décisions prises par le Gouvernement fédéral, comme l’ont déjà fait la Fédération des CPAS ainsi que les syndicats, nous regrettons que celle-ci ait été balayée d’un revers de la main par le chef de la majorité.

Ce n’est pourtant pas dans l’habitude de notre majorité de ne pas vouloir dénoncer ce qui touche à l’autonomie financière de nos communes et, par-là, à leur autonomie au sens large.

C’est en tout cas sur un beau show du bourgmestre, qui va chercher de la politique où il n’y en a pas, que la séance publique de ce conseil s’est terminée.

Nous n’avons décidément pas les mêmes valeurs !