Avec le soutien de Philippe Henry, le TEC Namur-Luxembourg lance un concept original de collaboration avec les communes de son territoire pour proposer au citoyen un service de transport à la demande adapté aux réalités rurales.


En milieu rural tout particulièrement, l’offre TEC classique (lignes régulières) se justifie aux heures de pointe et dans les zones les plus denses. Des bus circulent bien en heures creuses mais ils sont peu fréquents et bien trop vides : le coût par passager transporté est souvent très élevé et le bilan environnemental médiocre. Un bus consomme environ 40 litres de gasoil aux 100 km et mobilise le temps de travail d’un chauffeur, même s’il roule à vide.
Or, il existe déjà des services locaux très divers de transport à la demande (taxis sociaux, locomobiles, transport de personnes à mobilité réduite…) qui s’adressent à des catégories particulières de la population.

Le TEC Namur-Luxembourg a souhaité trouver des solutions concrètes pour ne pas laisser les citoyens lésés au bord de la route. Flexi-TEC propose une collaboration entre le TEC, les communes et leurs partenaires locaux pour optimiser les moyens existants et rencontrer une demande de mobilité plus ponctuelle et diffuse.

Quelles communes seront couvertes par le service Flexi-TEC ?
Un appel à projet a été adressé début janvier aux 82 communes des provinces de Namur et Luxembourg. Le Ministre Philippe Henry subventionne le TEC à hauteur de 150.000 €, ce qui devrait permettre à une dizaine de communes de bénéficier du dispositif pendant les deux années de test. Si l’expérience est concluante, elle pourrait s’étendre à toutes les communes demandeuses dans les deux provinces, voire dans l’ensemble de la Wallonie.
C’est donc le moment d’interpeller les différents collèges communaux pour les inciter à réagir à cet appel à projet qui se clôture le 21 février.

Comment procéder pour avoir recours aux services de Flexi-TEC ?

1. Le citoyen appelle un call-center local 24h à l’avance. L’opérateur vérifie qu’aucun service régulier ne peut répondre à sa demande et le cas échéant réserve sa course.
2. Le taxi prend le client à l’adresse de son choix et fait éventuellement de petits détours pour embarquer d’autres clients.
3. Le taxi le dépose à un arrêt TEC d’où il continue éventuellement en bus ou en train.

Qu’est-ce que cela va coûter au citoyen?

Le tarif des billets classiques TEC : Next (1 ou 2 zones) : 1,90€ ou Horizon (tout le réseau hors lignes Express) : 2,90€.

Ce service pourra-t-il être utilisé aussi souvent qu’on le veut ?

Le projet prévoit 8 utilisations par personne et par mois.

Combien cela coûtera-t-il aux communes ?

Le TEC prend en charge 60% du coût du service, soit 0,53€/km ainsi que la formation des opérateurs et la communication. Les 40% restants sont à financer par la commune qui réalisait peut-être déjà une partie de ces courses en les finançant à 100%. Le soutien financier du TEC aide les communes et les opérateurs partenaires (taxis sociaux, initiatives associatives,…) à amortir leurs véhicules qui peuvent bien sûr continuer à remplir les missions qu’elles couvrent actuellement hors Flexi-TEC.

Combien de kilomètres seront financés par le TEC ?

Chaque commune aura droit à l’aide financière du TEC à raison de 1 à 3 km par habitant et par an, en fonction de la densité de la population sur son territoire. Plus la commune est étendue et compte peu d’habitants, plus elle est proche des 3 km par habitant. Les communes les plus rurales sont donc discriminées positivement.
Exemple : Vresse-sur-Semois, avec 2743 habitants sur 101 km2 a droit à 3 km par habitant, soit 2743 x 3 km = 8229 km par an alors qu’Arlon, avec 28289 habitants sur 119 km2 a droit à 1 km par habitant, soit 28289 km par an.

A partir de quand ce service sera-t-il opérationnel ?

L’appel à projet vers les communes se clôturant fin février, les premiers services Flexi-TEC pourraient être lancés entre avril et juin 2014.

Avec le lancement du projet Flexi-TEC, Philippe Henry et le TEC Namur-Luxembourg envoient un message clair : en plus du réseau structurant et des transports collectifs en heures de pointe, une solution est proposée aux citoyens des zones les plus rurales qui ne disposent pas d’une voiture individuelle. Si les communes jouent le jeu, personne ne restera sur le bord de la route !

Gauthier le Bussy

Christina Dewart

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En savoir plus :

http://www.infotec.be/Professionnels/Administrationscommunales.aspx
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Nous relire :

31 mai 2011 – Déplacement en commune rurale : l’essai du Proxibus