Finalement, 6 mois après avoir fait la « une » de la presse, ces petites bêtes sont-elles toujours là ?
Nous espérons en tout cas, après la partie de ping-pong que ces moustiques ont occasionnée, que le problème a enfin été pris à bras le corps par nos autorités communales.

Petit rappel des faits :

Il apparaîtrait que, depuis 2008, la présence d’une colonie de moustiques Aedes japonicus est observée à Natoye dans un stock de pneus. En effet, les pneus, contenant souvent un peu d’eau et se réchauffant rapidement au soleil, constituent un milieu propice à ces moustiques provenant du Sud.

Jusqu’ici, la présence de cette colonie, suivie scientifiquement jusqu’en mars 2011, ne fut pas problématique car il n’y a pas eu expansion ou dissémination de la colonie et, surtout, parce que celle-ci n’est pas porteuse du virus de la fièvre du Nil transmis par Aedes japonicus.

C’est une chance mais, sans vouloir créer la polémique, il faut être conscient que les choses peuvent évoluer, comme l’indiquent les informations que nous avions, à l’époque, pu recueillir auprès des scientifiques de l’UCL : l’espèce peut notamment, comme pour toute espèce invasive après un temps de latence, commencer à se répandre à grande vitesse et à devenir incontrôlable, ce qui serait d’autant plus préjudiciable si le moustique entrait en contact avec des personnes porteuses du virus de la fièvre du Nil.

Le bon sens imposerait de ne pas attendre que le problème s’amplifie avant d’agir. C’est la raison pour laquelle les experts préconisent de procéder dès à présent à l’éradication de cette colonie de moustiques. D’après ces derniers, la mesure la plus adéquate serait d’assécher totalement les pneus et de les couvrir d’une protection durant quelques semaines. Cette solution serait-elle vraiment impossible à mettre en œuvre, voire trop onéreuse ?

Quoi qu’il en soit, notre petit pays étant ce qu’il est, force est de constater que la partie de ping-pong entre les différentes autorités fut assez remarquable.

Interrogé sur l’évolution de ce dossier par notre député fédéral Georges Gilkinet, la réponse du Secrétaire d’Etat Delizée n’indiquait pas, dans le chef de l’Etat fédéral, une réelle volonté d’agir. En effet, outre le renvoi aux responsabilités communales, il était question de constitution de groupes de travail visant à mieux identifier la répartition des compétences entre les différents niveaux de pouvoir….

Tout ceci nous fait donc craindre que la balle de ping-pong soit tombée dans un coin… tout en laissant les moustiques à leur place…. à moins que notre Bourgmestre puisse nous rassurer, et nous indiquer que tout est bel et bien rentré dans l’ordre.

N’avait-il pas dit qu’il allait les « harceler jusqu’à ce que cela bouge » ? Par ailleurs, faut-il rappeler que, si tel n’était toujours pas le cas, un Bourgmestre a, en vertu de ses pouvoirs de police administrative générale, toutes les cartes en main pour, au nom des principes de sécurité et de santé des citoyens de la commune, faire procéder à cette éradication par ses services ?

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Alors que notre journal était sous presse, nous pouvions lire dans la presse que les choses bougaient enfin !
Nous devons très certainement nous en réjouir mais il est dommage qu’il aie fallu attendre 4 ans, une émission TV et de nombreux articles de journaux pour que le problème soit pris enfin en charge.

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