Face à l’immobilisme du fédéral, Ecolo appelle le bourgmestre de Hamois à passer à l’action !

La présence d’une colonie de moustique Aedes japonicus est observée à Natoye depuis 2002 dans un stock de pneus. Les pneus, contenant souvent un peu d’eau et se réchauffant rapidement au soleil constituent un milieu propice à ces moustiques provenant du Sud. Elle a fait l’objet d’une recherche scientifique arrêtée en mars 2011.

Jusqu’ici cette présence n’est pas problématique car il n’y a pas eu expansion ou dissémination de la colonie et, surtout, parce que celle-ci n’est pas porteuse du virus de la fièvre du Nil transmis par Aedes japonicus.

C’est une chance mais les choses peuvent changer rapidement, tel que l’indiquent les informations qu’Ecolo a pu recueillir auprès des scientifiques de l’UCL.

1. Comme pour toutes les espèces invasives, il y a un temps de latence durant lequel progressivement la sélection opère pour favoriser les individus résistants mieux à nos conditions climatiques. A un moment donné, imprévisible, l’espèce peut commencer à se répandre à grande vitesse et à devenir incontrôlable. C’est ce qui c’est passé aux USA et plus récemment en Suisse.

2. Si le moustique entre en contact avec des personnes porteuses du virus de la fièvre du Nil, la situation pourrait vite devenir problématique du point de vue sanitaire puisque le vecteur de transmission est présent.

Dès lors, les experts préconisent l’éradication la plus rapide possible de la colonie de Aedes japonicus présente à Natoye. La mesure la plus adéquate serait d’assécher totalement les pneus et de les couvrir d’une protection durant quelques semaines. Rien de très compliqué ni de très onéreux donc.

Le Service Public Fédéral Santé publique a été averti a plusieurs reprises depuis 2002 mais malgré au moins 3 réunions sur le sujet il reste inactif.

Le Député fédéral Georges Gilkinet interrogera dès lors la ministre fédérale de la santé publique pour comprendre les raisons de cette inertie et pour l’enjoindre d’agir au plus vite.

A ce stade cependant, se renvoyer la balle entre niveaux de pouvoir et attendre encore avant d’agir serait une attitude irresponsable.

Pour Ecolo, le bourgmestre d’Hamois, plutôt que de jouer les étonnés, doit également passer à l’action et interpeller le même SPF Santé Publique pour connaître ses intentions et les mesures qu’il préconise. En l’absence de réaction rapide du fédéral, il appartiendra au Bourgmestre de prendre les mesures nécessaires au nom de la sécurité et de la santé des citoyens d’Hamois et de faire procéder lui-même à cette éradication. Aucune autorité publique, fut-ce t’elle locale, ne peut rester les bras croisés face à un tel risque !

Fabrice LAGNEAU et Marlène MOREAU – Secrétaires de la locale ECOLO de Hamois

Patrick DUPRIEZ – Député wallon

Dans vers l’avenir :

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20111027_00066882

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20111028_00067341&postcode=5360