Le Ministre Ph. Henry avance ! Le cadastre des Antennes GSM est prêt, et avec lui la possibilité de visualiser l’emplacement des antennes, leurs caractéristiques techniques et les rapports de conformité.

Toutes ces infos sont disponibles sur le site de l’IBPT à l’adresse suivante:http://www.sites.ibpt.be/

Dans la suite de ce cadastre, de nouvelles règles en matière de contrôle sont annoncées tout prochainement, ainsi qu’une révision de la législation visant à durcir les normes d’émission des antennes, et qui s’alignerait ainsi sur les normes en vigueur à Bruxelles. Le Ministre Philippe Henry évoque son intention « d’adopter une norme qui tienne compte du principe de précaution et des éventuels effets thermiques et non thermiques sur la santé. Ce sera 3 volts par mètre en tout lieu (intérieur comme extérieur) et par site ».

Ci-dessous, l’article paru à ce sujet dans « Le Soir ».

Bonne lecture.

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Le Soir Namur Luxembourg, 18/06/2011, page 2:

Wallonie : le cadastre des antennes GSM est prêt

Wallonie : le cadastre des antennes GSM est prêt
Attendu depuis des mois, le cadastre wallon des antennes GSM est désormais prêt. Tout un chacun peut, en quelques clics, s’informer de la présence et des caractéristiques des antennes GSM de son quartier. Le recensement a été effectué par l’IBPT (Institut belge des postes et télécommunications) en collaboration avec l’administration wallonne. La liste, consultable sur internet (1), est mise à jour tous les mois. Sur le même site, on peut trouver les emplacements bruxellois et flamands.

Pour chaque antenne, on trouvera l’emplacement exact, accompagné de différentes photos sous plusieurs angles. On peut aussi prendre connaissance de la nature de l’antenne, de sa puissance, de son orientation, de son propriétaire. Et, grâce à un code de trois couleurs, voir si l’antenne est ou non déjà en fonctionnement ou si elle est en état de demande de permis d’urbanisme. L’utilisateur pourra prendre connaissance des rapports établis par l’ISSep wallon (Institut scientifique de service public). Il ne s’agit cependant pour l’instant que de contrôles a priori, établis sur base des indications des opérateurs. Mais dans les prochains mois, dit-on au cabinet du ministre de l’Environnement Philippe Henry (Ecolo), « seront ajoutés les rapports de contrôle a posteriori ».

Ce cadastre était attendu depuis l’entrée en vigueur, le 16 mai 2009, d’un décret imposant la norme d’émission des antennes (3 volts par mètre, par site d’antennes), et prévoyant un travail exhaustif d’identification. En août dernier, Henry avait été « mis en demeure » par une association de défense de l’environnement de réaliser ce cadastre en toute urgence. Châteaux d’eau, clochers d’églises, immeubles, poteaux d’éclairage… en Wallonie 2.972 sites hébergent 4.500 émetteurs, indique-t-on de source officielle. A Bruxelles, on compte 1.671 sites pour 6.437 antennes.

Mais il ne suffit pas de connaître l’emplacement des émetteurs et leur fonctionnement théorique, encore faut-il en vérifier le fonctionnement. D’autant, indique un expert du dossier, « que la diminution des normes entraîne une multiplication des antennes. Avec ce paradoxe que celles-ci se voient donc plus et peut-être inquiètent davantage, alors que grâce à une norme plus sévère, elles sont moins dangereuses ».

Dans les deux Régions, des contrôles vont donc être effectués sur base de la situation réelle, parfois bien différente des éléments théoriques et des modélisations, notamment parce que le lieu des mesures influence grandement le niveau d’exposition aux ondes.

En Wallonie, depuis le début 2010, 560 contrôles d’antennes ont été effectués ; quarante sont en cours et 150 en attente de démarrer dans les semaines qui viennent. « Environ 10 % des antennes ont été contrôlées depuis le début 2010 », indique-t-on au cabinet Henry. Depuis la mi-2010, il s’agit de contrôles inopinés, effectués à la demande de communes ou d’administrations, sans que l’opérateur n’en soit informé. Les personnes privées peuvent également solliciter un contrôle auprès de leur commune. Ce mouvement devrait prochainement s’intensifier. Avant fin juillet, le gouvernement wallon mettra en effet la dernière main à un arrêté permettant de désigner des « personnes, laboratoires ou organismes » qui seront habilités à réaliser des contrôles en matière de rayonnements non ionisants. « Les demandes pourront ainsi être traitées plus rapidement. » Afin d’encadrer ces contrôles, l’administration établira un plan de contrôles qui donnera la priorité à des « périmètres de proximité » (écoles, crèches et homes pour personnes âgées).

Reste l’essentiel : la norme d’exposition aux ondes, différente à Bruxelles et en Wallonie où elle est moins sévère. Le gouvernement wallon a dit son intention d’adopter « une norme qui tienne compte du principe de précaution et des éventuels effets thermiques et non thermiques sur la santé ». Ce sera « 3 volts par mètre en tout lieu (intérieur comme extérieur) et par site », précise-t-on au cabinet du ministre Henry. Ici, on évoque une réduction progressive qui donnera la priorité « aux zones où il y a le plus de débit » (surtout les centres urbains, donc). Le parlement wallon organisera des auditions sur ce sujet d’ici la fin de l’année.
Quant à descendre jusqu’à 0,6 V/m, revendication notamment d’Inter-Environnement Wallonie qui réclame un « coup d’accélérateur », « c’est une norme-guide à long terme, mais ce ne sera pas sous cette législature-ci ».

(1) www.sites.ibpt.be

www.bruxellesenvironnement.be

MICHEL DE MUELENAERE
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