C’est La Meuse qui fait le constat dans son édition du 27 avril 2011 (voir attaché en bas de page).
Que propose Ecolo ?

Le logement, un axe majeur dans une bonne politique social.

La pression foncière sur nos villages rend l’accès au logement de plus en plus difficile, particulièrement aux jeunes et aux personnes à faibles revenus. La Commune et le CPAS doivent poursuivre leur action en la matière.

Disposer d’un toit à soi, est une condition de base d’une vie digne, d’une insertion sociale qui permette de tisser les liens qui relient aux autres, et d’exercer sereinement ses droits de citoyen. Une maison, un appartement, c’est la fondation sur laquelle se construit une vie et, en ce sens, c’est bien plus que des murs. Et pourtant… le droit au logement a beau être un droit vital reconnu, un droit constitutionnel, l’accès à un logement décent constitue un problème de plus en plus insurmontable pour un grand nombre de familles ou de personnes isolées dans notre région.

De gros problèmes d’accès au logement se posent pour les personnes âgées, les handicapés et plus généralement les familles à faibles revenus. La quantité de logements bon marché, la qualité de ceux-ci et l’absence de solution d’hébergement de crise ou de transit doivent interpeller les autorités communales.

• Des personnes âgées ou handicapées vivent dans des logements inadaptés,

• Des personnes isolées ou des familles ne parviennent pas à trouver un logement adéquat ou sont obligées de payer des loyers beaucoup trop importants proportionnellement à leurs revenus,

• Des appartements sont loués dans des conditions de salubrité et à des prix inacceptables,

• Des personnes sans domicile fixe sont hébergées provisoirement dans des garages ou chez des tiers,

• Aucune solution structurelle n’existe pour répondre aux besoins urgents de relogement, qu’il s’agisse d’une suite d’expulsion ou de situations familiales de crise… Ces situations, parfois dramatiques, touchent plusieurs dizaines de personnes chaque année et ne sont gérées qu’au cas par cas,

Les listes d’attente pour l’obtention d’un logement social ne cessent de s’allonger.

Il est urgent :
– de mener des opérations spécifiques pour les minimexés (ex. : logements de transit…),
– de doubler le parc de logements sociaux locatifs,
– de faire appel au CPAS et aux sociétés de logements sociaux pour mener des politiques coordonnées en vue de régler ce problème.

Il nous semble indispensable que l’autorité communale se mobilise pour faire face à ses différents enjeux de façon volontariste et imaginative.

Objectifs :
En fonction de l’évolution de la taille des familles, davantage de logements plus petits. Une adéquation plus grande du logement social aux besoins. Une priorité accordée à la rénovation et l’efficacité énergétique du bâti. Une politique active de lutte contre les marchands de sommeil, contre l’abandon ou l’inoccupation de (partie de) bâtiments.

Ecolo propose :

-Avec d’autres CPAS, introduire un plan de guidance sociale énergétique pour amener la population à rationaliser l’utilisation de l’énergie.
-Améliorer la qualité des logements et diminuer leur consommation énergétique.
-Continuer à promouvoir l’information et les outils de communication de la commune (site et bulletin communal).
-Continuer à acquérir et rénover des logements sociaux capables d’accueillir des publics variés en mixité.
– Lutter contre l’insalubrité des logements en assurant le contrôle de la salubrité des logements et par l’application du Décret sur le permis locatif pour les logements collectifs et les petits logements individuels
– Prévoir des logements d’insertion et de transit d’urgence pour les familles
– La commande d’une étude démographique et géographique pour estimer les besoins actuels et futurs en matière de logement et d’équipement de façon à bénéficier d’un outil de planification à moyen terme.
– Veiller à une valorisation planifiée en fonction des besoins des réserves foncières communales. Les communes disposent souvent d’un patrimoine immobilier constitué de terrains, maisons, appartements, qu’elles peuvent valoriser par la construction de logements pour jeunes ménages, pour du logement social, pour la réalisation de petits ensembles immobiliers promouvant l’intergénérationnel ou l’intégration des personnes handicapées.
– Réflexion sur une politique du logement concertée avec les communes voisines de façon à : réduire les coûts humains et de fonctionnement, créer des synergies, lutter contre l’égoïsme local qui aboutit à sélectionner les populations occupant un territoire donné.
– Création et animation d’une commission communale du logement associant les différents acteurs publics et privés concernés comme le prévoit le code wallon du logement. Parmi ceux-ci : CPAS, SEL, LST, AIS, Province, FLNW, sociétés de crédit social, notaires…
– Le suivi de l’inventaire et l’application de la taxe sur les logements inoccupés. Négociation à l’amiable avec les propriétaires pour que la gestion de l’immeuble soit assurée par un opérateur immobilier agréé. Réquisition de logements si nécessaire.
– Développer la guidance énergétique à partir du CPAS en concertation avec les guichets de l’énergie et les acteurs du logement social
– Recourir au service du SAMI pour évaluer et remédier aux problèmes de santé liés à l’environnement et particulièrement à celui des logements occupés par les personnes souffrant de maux que le médecin n’arrive pas à relier à une pathologie précise.
Susciter les partenariats avec l’Agence Immobilière Sociale en informant les propriétaires et l’agence des possibilités existantes
– Information systématique sur les aides financières régionales accessibles aux ménages, aux associations et aux sociétés en matière de logement :
– Développer la guidance énergétique à partir du CPAS en concertation avec les guichets de l’énergie et les acteurs du logement social
– La politique du logement doit s’intégrer à un aménagement du territoire privilégiant la densification de l’habitat et la mixité des fonctions ainsi qu’une mobilité accessible à tous
– Adapter les outils fiscaux que sont le précompte immobilier et les droits d’enregistrement afin de favoriser le logement dans les noyaux d’habitat et la mitoyenneté
– Renforcer la commune dans son rôle d’arbitrage entre les différents types de projet et la faire passer de la culture de la croissance du bâti à celle de la gestion du bâti.

En matière de logement social

– Création et valorisation d’un comité des locataires. Veiller à ce que les préoccupations d’équilibre financier des responsables de la société locale n’entravent pas la qualité de la mission sociale du secteur. A ce titre, le comité consultatif de locataires et de propriétaires sera soutenu dans son travail et le suivi personnalisé des locataires en défaut de paiement de loyer sera adéquat (passage éventuel par un service de médiation de dettes).
– Veiller à ce que :
les critères de priorités objectifs soient scrupuleusement appliqués,
les demandeurs soient correctement informés des procédures. En particulier, lorsqu’il s’agit de réintroduire sa demande au terme d’une période donnée, des places soient réservées à des logements spécifiques pour des personnes handicapées.
– Tant dans ces opérations de rénovation qu’à l’occasion de constructions neuves, il faut prendre en compte la dimension écologique que ce soit au niveau du choix de matériaux sains et durables ou dans la gestion des bâtiments (isolation thermique et acoustique, régulation des chaufferies, etc.). C’est bon pour l’environnement et le portefeuille !
– L’alter ego du logement, c’est l’espace public. Une attention particulière sera portée à l’aménagement des abords et des lieux communs qui devront être de qualité et favoriser la convivialité et la sécurité des habitants.
– Porter une attention particulière aux grandes familles comme aux personnes isolées, dont les jeunes, les unes comme les autres ayant des difficultés à trouver des logements à bas prix sur le marché privé…

Laisser faire les promoteurs ou anticiper et construire le village ensemble ?

Plusieurs dizaines de logement sont en construction ou en préparation à Hamois. De quoi modifier sensiblement la configuration du village à bien des titres.

Pourtant, aucune réflexion n’a été menée pour analyser les besoins et définir des objectifs en la matière. Seuls les promoteurs décident de ce que le village de Hamois sera demain…

De quels logements avons-nous besoin ? Comment permettre à nos jeunes de rester à Hamois? Quelle réponse au vieillissement de la population ? Quels sont les coûts futurs pour la collectivité des différents projets (égouts, routes, infrastructure sociale, école…) ? Quelles conséquences sur la mobilité des habitants (les nouveaux comme les anciens) ?

C’est la commune qui doit baliser son développement urbanistique et imposer ou négocier avec les promoteurs privés les conditions d’octroi de permis : pourcentage d’habitations accessibles à moindre coûts, respect anticipé des directives européennes en matière d’efficacité énergétique, mobilité douce, intégration des espaces de convivialité dès le départ, création d’espaces verts…

Construire pour demain au profit de tous !

Les investisseurs publics doivent montrer l’exemple.

Dans beaucoup de logements sociaux, la facture énergétique dépasse le prix du loyer… Pourtant, aujourd’hui, il est possible pour pratiquement le même prix de construire des habitations qui consomment 60 % d’énergie en moins. Les futures lotissements doivent être des modèles en matière énergétique : isolation et aération soignées, recours aux énergies renouvelables, chaufferie collective…C’est bon pour l’environnement, ce sera bon pour le portefeuille des futurs locataires.

Ces lotissements doivent aussi être pensé à long terme, en incluant dès la conception les espaces publiques (terrains de jeux, espaces de rencontre…) et la mobilité (arrêt de bus…)…